Vers 1790

     Les marins français et génois utilisent une méthode de combat utilisant exclusivement les pieds appelée la savate ou le chausson.
      Francois Vidocq découvre d'ailleurs la savate au bagne de Brets.

1800

Apparaît dans le Midi de la France une méthode de combat utilisant exclusivement les pieds : c'est le Chausson.
Simultanément, dans le nord du pays, se développe une méthode similaire dans laquelle s'ajoutent aux coups de pieds quelques coups portés avec la main ouverte (les baffes) : c'est la " Savate " .

En 1820 :

            Un certain Michel Casseux, dit " le Pisseux " , ouvre à la Courtille à Paris, la première salle de " savate parisienne " où il enseignera également, d'une manière rudimentaire encore, la " canne de combat " .

En 1830

Suite à une rude défaite face au boxeur anglais Owen Swift, l'un des meilleurs combattants de l'époque, Charles Lecour décide d'étudier le " boxing londonien " à Paris chez un champion d'Outre Manche installé en France : Adams.

1832

Ayant bien assimilé cette technique de combat aux poings, Charles Lecour l'ajoute à celle utilisant les pieds, créant ainsi la boxe française. Il ouvre avec son frère Hubert, la première salle de boxe française et de canne passage des Panoramas à Paris.
Cette méthode devient rapidement très populaire, surtout comme moyen de défense. Les professeurs et les salles augmentent en nombre.
De remarquables tireurs marqueront cette époque, tels que Ducros, Gousset, Larribeau, Leboucher, Loze, Mouffat, Gauthier, Trencard et bien d'autres.

1834

Description de la Savate à partir de ses formes techniques de base par Amoros (Manuel d'Ecucation Physique Tome 1, page 414).

1852

Le Prince Louis Napoléon Bonaparte crée l'Ecole de Joinville où seront enseignées la boxe française et la canne suivant la méthode dite " de Joinville " défense sur les quatre faces.

1854

Louis Vigneron, dit " l'Homme Canon " crée la sensation en battant le britannique Dickson. Il ouvre une salle rue de la Michodière à Paris. Homme de foire, sa renommée était grande.

1856

À la demande de l'Impératrice Eugènie, un Décret d'état proclame l'interdiction des sports de combat : la BF se transforme en exercice " gymnique " et prend le nom d ' " Adresse française " .

1860

Les sports de combat sont de nouveau autorisés.

1871

Ayant activement participé à la " Commune de Paris " , Joseph Charlemont élève de Louis Vigneron, militaire de carrière, s'exile en Belgique où il ne tarde pas à fonder les écoles de Bruxelles et de Liège.

1877

Profitant de cet exil, Joseph Charlemont étudie " scientifiquement " les mouvements de la boxe française et publie le premier " traité de la boxe française " dans lequel les coups et les attitudes sont codifiés pour la première fois.

1879

Amnistié, Joseph Charlemont rentre à Paris où il forme rapidement de nombreux disciples dont le plus brillant sera Castères, puis son propre fils Charles.

1885

Devost, élève de Leboucher, édite la méthode de son professeur dans un recueil intitulé : " Le manuel de la boxe française et anglaise "

1887

Charlemont, père et fils, créent " l'académie de boxe française " au 24 rue des Martyrs à Paris, salle qui fonctionnera jusqu'à la mort de Charles en 1944.

1893

Charles Charlemont succède à son père.

1896

Défaite de Ginoux, l'un des derniers spécialistes du Chausson, face à Charles Charlemont.
La même année Castères gagne un combat en Angleterre contre le champion de l'époque Wilson, combat arbitré par le Marquis de Queensburry en personne, le créateur des règles du " noble art de la boxe " (anglaise).

1899

En octobre, au gymnase de la rue Pergolèse à Paris, se déroule une rencontre que la presse qualifiera de " combat du Siècle ". Charlemont défait le champion Jerry Driscoll et assure ainsi la renommée de la boxe française.

1900

C'est la grande époque de la boxe française qui se développe partout en France, mais aussi à l'étranger : en Belgique, en Italie, au Canada, etc. C'est le premier championnat du Monde où Charlemont bat Castères à la salle Wagram à Paris.

1903

C'est le début du développement de la boxe française en Europe. En France, est créée la " fédération Française des Sociétés de Boxe " (FFSB) à laquelle adhèrent la boxe française et la boxe anglaise.

1907

Georges Carpentier est champion de France de Boxe Française, avant de se tourner vers la Boxe Anglaise où il fera la carrière que l'on connaît.

1914

C'est le début du déclin. Les combats professionnels de boxe anglaise commencent à faire oublier l'image de marque de la BF.
La FFSB devient simplement la FFB (Fédération Française de Boxe) au sein de laquelle la BF n'existe plus qu'en tant que " commission ".

1918

Pour tous les sports, c'est la difficile reprise d'après guerre. La BF plus que les autres en souffre, elle n'est pratiquement plus connue.

1922

Pierre Baruzy devient Champion de France poids moyens, titre qu'il défendra et conservera 11 fois.

1924

La BF est sport de démonstration aux Jeux Olympiques de Paris. Baruzy y bat le matin le mi-lourd Demerle et l'après-midi le champion de Belgique Bar.

1930

Pierre Baruzy succède au Docteur Peugniez à la Présidence de la commission de boxe française dont le siège est désormais à l'Académie Charlemont. La boxe française est alors en plein déclin et ne compte plus que quelques salles accueillant 500 pratiquants environ.

1937

C'est le dernier Championnat de France. Baruzy obtient le titre de " champion toutes catégories " en battant même les tireurs mi-lourds et lourds.

1944

Dès la libération, Pierre Baruzy cherche à relancer la BF en reconstituant la " commission de la boxe française " au sein de la FFB. Les quelques centres encore actifs à cette époque sont Amiens, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Reims et Suresnes.

1945

Pendant une vingtaine d'années la BF va tenter de survivre, en particulier grâce à des hommes tels que, entre autres, Alliot, Berceau, Cayron, Dugardin, Goin, Lafond, Lyon, Plasait, Prévost, Vasserot qui vaille que vaille assureront la continuité de ce sport.

1965

Sous l'impulsion de quelques " mordus " de la nouvelle génération, dont entre autres, Jean Dionnot, Richard Génaudeau, Marc Kunstle, Sylvain Salvini, Claude Simonot, un " comité National de boxe française " (CNBF) est créé le 5 janvier : 
- Le président fondateur en est le Comte Baruzy.
- Le Président d'honneur en est Georges Carpentier
- Le Président exécutif en est Lucien Alliot
Le 12 décembre de la même année, le CNBF est accueilli par la Fédération Française de Judo (FFJDA) en qualité de " discipline Associée ".

1966

Véritable début du renouveau ; des salles commencent à rouvrir :
- Michel Marlière lance la BF dans le monde universitaire 
- Marcel Le Saux la fait découvrir dans les milieux scolaires.
Ce sont aussi les championnats de France de la " renaissance " ; les champions en seront Bernard Plasait (Plumes), Marc Kunstle (Légers), Christian Cogi (Moyens), Denin (Mi-lourds) et Jean Lafond (lourds).

1969

En juin, Sylvain Salvini succède à Lucien Alliot à la présidence du CNBF qui compte alors environ une douzaine de clubs recensés pour quelques centaines de licenciés.

1970

Le 11 avril, Sylvain Salvini organise les premiers " championnats d'Europe " à la salle de la Mutualité à Paris. 
En juin, Michel Marlière succède à Sylvain Salvini à la Présidence du CNBF.

1973

Le 9 décembre, le CNBF devient la " Fédération Nationale de Boxe Française " (FNBF), avec Michel Marlière comme Président.

1974

Dès janvier, la FNBF toute nouvellement créée prend son indépendance et quitte la FFJDA. Consécutivement à l'assemblée générale du 8 mai, certains pratiquants et dirigeants quittent la FNBF pour créer un groupement indépendant " Fédération Nationale de Savate Boxe Française ".

1975

Le 17 février, le Ministère de la Jeunesse et des Sports accorde la délégation de pouvoirs à la FNBF. L'assemblée générale du 7 juin élit Louis Lasselin, Président de la FNBF en remplacement de Michel Marlière, démissionnaire. 
Louis Lasselin ayant démissionné, c'est Marc Kunstle qui devient Président lors de l'assemblée générale du 4 octobre. La FNBF compte alors 3499 licenciés pratiquants au sein de 125 clubs.

1976

Le 12 juin, la FNBF devient la Fédération Française de Boxe Française Savate et Disciplines Assimilées (FFBFS&DA). 
Le 30 et 31 octobre : Congrès National d'Ermont.

1978

Réunification des deux fédérations, les membres de la Fédération de savate réintègrent la FFBFS&DA lors de l'assemblée générale des 10 et 11 juin. Daniel Hecquet devient président en remplacement de Marc Kunstle démissionnaire.

1981

Le 25 janvier, Pierre Roux devient président de la FFBFS&DA, en remplacement de Daniel Hecquet, démissionnaire le 10 octobre 1980 et dont Pierre Silve, Vice-Président, assura l'intérim.
Le Directeur Technique National Marcel Le Saux prend sa retraite. Il est remplacé à cette fonction par Bob Alix.

1982

Création du championnat de France féminin. 
le 19 juin, Première Coupe d'Europe de BFS, finales au Stade Pierre de Coubertin.
Pierre Gayraud est élu président de la FFBFS&DA.

1983

Le 18 mars à Coubertin et le 26 mars à Marseille. Première grande rencontre internationale France/USA organisée par la Fédération sous l'impulsion de Marc Guérin (vice-président). 

1984

Nouveau comité directeur fédéral. Pierre Gayraud est réélu président. 
le 15 juin finales de la deuxième Coupe d'Europe, au Stade Pierre de Coubertin.
La FFBFS&DA franchit le cap des 20 000 licenciés.

1985

Le 23 mars, Création de la Fédération Internationale, sur l'initiative de Pierre Gayraud. 
Jean-Marie Rousseau (France) est élu Président de la FIBFS. 
Premières rencontres féminines en combat 2ème série (dans l'intimité à l'INSEP).

1986

Premières rencontres féminines en combat 2ème série donnant droit à un titre (vainqueur du National Féminin)
Création du magazine : BF savate.
Création d'un Centre Permanent d'Entraînement et de Formation (CPEF) au CREPS de Vichy en complément du Centre National Entraînement de l'INSEP.

1988

Nouveau comité directeur fédéral. Pierre Gayraud est réélu président de la fédération. 
Création du championnat de France féminin en combat 2ème série (qui deviendra combat féminin). 

1989

Création de la première Coupe du Monde. 
Démission du Président Pierre Gayraud. 
Election d'Alain Gandon à la présidence qui démissionnera 15 jours après. Alain Salomon est désigné par le Comité Directeur pour assurer les fonctions de Président de la Fédération jusqu'à la prochaine assemblée générale.
Alain Salomon est élu président de la Fédération Internationale (FIBFS).
Bob Alix quitte sa fonction de DTN. 
Il est remplacé par Denis Cheminade. Alain Druart reste DTN Adjoint. 
Fin de contrat d'Hervé Bruandet au poste d'Entraîneur National.
Nouvelle formule pour le Championnat de France seniors (tours de poules).

1990

Patrice Grivel est élu président de la Fédération.
Départ d'Alain Druart. 
Claude Valadier est nommé Directeur Sportif.
Richard Sylla succède à Hervé Bruandet aux fonctions d'entraîneur national à l'INSEP.
Réforme du Code Fédéral.
Fin de publication du magazine BF savate (n° 19).

1991

Jean Houël est élu président de la Fédération après démission de Patrice Grivel lors de l'assemblée générale.
Création du premier championnat de France espoirs féminins ouvert aux Juniors et Seniors (assaut). 
Les sessions du gant de bronze pour les féminines se font désormais en combat 2ème série. 
Publication par la FIBFS du code international BFS.

1992

Nouveau comité directeur fédéral, Jean Houël est réélu à la Présidence de la Fédération.
Nomination de Claude Valadier au poste de Directeur Technique et Sportif et de François Terranova au poste Directeur des Affaires Générales.

1993

En avril, Départ de François Terranova. 
En juillet, nomination de Claude Valadier au poste de Directeur Technique National.
En septembre, nomination de Marc Brégère au poste de DTN adjoint.
Organisation de la 1ere Coupe du monde féminine 
création de l'équipe de France Féminine : Pascale Soncourt est désignée comme Entraîneur National de l'Equipe.

1994

Création du Centre National de Formation (préparation et examen des BEES) au CREPS de Toulouse.
Réforme de la structure formation fédérale.
Réforme des textes du BEES 1° et création du BEES 1° option canne de combat.
Publication du mémento formation.
Validation par le MJS de la Filière Fédérale du Haut Niveau
Lancement du projet de développement d'une pratique de BFS défense loisir.

1995

Le pôle France juniors est transféré de vichy à Poitiers, la responsabilité de l'encadrement de ce pôle ainsi que de l'équipe de France Junior sont confiées à Michel Leroux.
Evolution du règlement des compétitions, avec notamment la création des Championnats de France Elite et Honneur en place des Championnats Seniors et Espoirs.
Edition 95 du code fédéral.

1996

Nouveau comité directeur fédéral. Jean Houël est réélu président de la fédération. 
Repositionnement de la fédération sur sa pratique, ouverture sur une pratique de compétition d'une part avec l'assaut et le combat et d'autre part avec des pratiques non compétitives la " savate Défense " et la " savate Forme " .
Rénovation du dispositif des compétitions jeunes.
Lancement du projet recherche intitulé la " savate Forme ".

1997

Le pôle France junior est déplacé à Toulouse et cohabite ainsi avec le centre national de formation. Richard Aguenihnaï est chargé de l'entraînement.
Jean Claude Gast est recruté comme Directeur des Affaires Générales.
Création de la " boutique Fédérale " .

1998

Publication du cahier " formation " présentant la réforme de la progression technique fédérale.
Publication du cahier " savate Défense " présentant l'ensemble de ce dispositif fédéral.

1999

Le 8 mai en Belgique organisation de la 1ère Coupe Européenne d'Assaut 
création de l'équipe de France Assaut. Christophe Neuville est chargé de son entraînement.
Réforme du passeport sportif et médical. 
Création du passeport Jeune Officiel. 
Ouverture d'un site Internet.

Extrait du remarquable site " www.martialonline.net "

Pour en savoir encore plus :

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